indy et val en vadrouille

indy et val en vadrouille

Laos, à moto. Récit de notre voyage

 

Sabadee

 

 

Mégane voulait juste boire un dernier verre avec ses collègues... nous nous donnons donc rendez-vous à l'aéroport. Malheureusement, comme nous n'avions pas son passeport, nous enregistrons nos bagages sans obtenir son ticket d'embarquement... on nous laisse un dernier délai de 30 minutes... 

 

Malheureusement, la pauvre Megi... se trouve dans un train...  entre la gare du centre ville de Genève et l'aéroport. le trajet dure habituellement 10 minutes... elle se trouve à l'intérieur d'un wagon... le train est à l'arrêt et les portes totalement fermées... impossible pour elle d'avoir une info.. ou si le train va démarrer d'un moment à l'autre ou jamais....

 

On ne s'est jamais trouvé dans une situation pareille... on part ? heu ... sans elle ? il reste 5 minutes après une ultime prolongation.... pour finir on la voit arriver en courant, totalement stressée !!! youf... on peut donc tous partir...

 

On se réjouit vraiment de prendre l'avion... faut dire que nous adorons les petits plats, les films.... Avant on discutait... maintenant on met les casques et c'est parti.... on décompresse direct !

On a choisi la  compagnie Emirates. En faisant une escale à Dubai... on peut s'installer dans le dernier A 380.... génial si on a de grandes jambes comme Indy... et si on est un peu potelée comme moi !!!! il y a de l'espace partout...

 

Arrivés à Bangkok, nous récupérons nos bagages et partons en train, puis en métro rejoindre le centre ville, spécialement la gare de Hua Lamphong, car nous devons prendre le train de nuit pour le Laos. 

 

Nous avons toute une après-midi de libre... nous déposons donc nos bagages à la consigne de la gare (facile à trouver en entrant  à gauche, 100 baht la journée soit moins de 3 Frs le sac) et partons en tuk tuk tous les 5 à Kao San. Ce quartier est totalement dépaysant... petits bars et restaurants, bazar avec toutes sortes de souvenirs, bijoux, vêtements... on se laisse facilement tenter, vu le prix !!! 

 

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Nous reprenons un tuk-tuk et repartons pour la gare. Notre train est à 20h15. J'ai acheté les billets par internet. J'espère que tout est ok...  Nous allons passer notre première nuit de façon particulière et on se réjouit. On s'installe avec d'autres touristes et des familles Thailandaises. Notre wagon n'est pas luxueux, mais on adore voyager de cette façon. On passe une bonne heure à observer la vie près de la voie de chemin de fer. Les habitations sont si proches que nous arrivons à voir les femmes préparer les repas et les hommes travailler dans la cour. Puis, nous nous éloignons de la ville et admirons les temples qui, la nuit tombée, scintillent. C'est trop beau.

 

On nous sert à manger, à boire.... et ensuite on prépare les lits et on dort... enfin on essaie... il y a le décalage horaire qui s'emmêle... donc avec Mégane à 2h du matin... on discute et on profite d'un arrêt dans une petite gare pour acheter encore à manger : 0.60 centimes le plat de riz et de viande.... on donne de l'argent par la fenêtre en espérant avoir suffisamment de temps de récupérer notre plat avant que le train ne démarre...

 

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Arrivés à Chiang Mai, nous nous entassons dans un tuk tuk avec les bagages... et partons jusqu'au bureau des Visas. Il est impossible d'aller plus loin.

 

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Les Suisses ne paient pas de taxe. Par contre pour passer la douane, il faut payer un forfait pour nous 5. Nous grimpons dans un bus et traversons le Mékong. Un guide s'occupe de nous pour les formalités de douane (petits soucis... on revient en arrière, on avait oublié de tamponner le passeport à la douane Thai)... on se laisse guider sans stresser... le bus-taxi nous dépose ensuite à Vientiane devant chez Jean-Louis. Il nous attend, l'air un peu désespéré, car nous sommes très en retard. 

 

On se prépare très rapidement. Le temps d'une petite cérémonie traditionnelle (Baci), on enfourche les motos moins d'une heure après notre arrivée.... et c'est parti !

 

A partir de là, je ne suis plus la cheffe du groupe : c'est Jean-Louis. Il nous guide, nous paie à manger, à boire..., répare nos motos, s'arrête lorsqu'il faut mettre de l'essence, j'adore... 

  

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Nous nous arrêtons manger à Tha Ngon et savourons notre première "Beerlao". Le restaurant est sur la rivière Nam Ngmu. 

 

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On arrive de nuit, totalement crevés. Ce soir, on ne traine pas... repas et dodo rapidos.

 

2ème jour de moto

Départ à l'aube pour le franchissement d'un col à 2000 mètres avant de redescendre sur le sanctuaire des Elephants à Sayaboury. On assiste à la baignade des pachydermes, on se prélasse et on cuisine.... ce soir c'est le 24 décembre. Le repas est divin !

 

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3ème jour de moto

En route pour Luang Prabang. Pistes cavalières de montagne, au bord des rizières et le long du Mékong. Waow...

 

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Arrivée à Luang Prabang

Après s'être installés à l'Hôtel, on part en tong et t-shirt à moto au centre-ville. Ca fait du bien, notre tenue est très confortable, mais il fait super chaud. On se ballade dans cette ville classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Les temples sont magnifiques. On entend le chant des moines partout.  L'ambiance est zen. Luang Prabang est l'ancienne capitale royale, elle a su garder un charme fou avec ses maisons coloniales. On s'arrête pour boire l'apéro avec une magnifique vue sur le Mékong. Cette fois Jean-Louis, il paie la bière et les cocktails youhouhouuuu... ! 

 

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Notre repas de Noël était délicieux. Arpès avoir gouté la spécialité de la région, la saucisse laotienne.... on craque litéralement pour le riz gluant... il nous en faut à chaque repas...

 

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4ème jour de moto

Départ tranquille ce matin. On se rend au village Ban don Kham, sur les bords de la rivière nam kham où le chef du village nous attend. 70% des routes au Laos ne sont pas goudronnées. La moto nous permet d'accéder à des villages totalement isolés. C'est un dépaysement total.  Les paysages sont sublimes. Les arrêts pour manger ou boire le cafés sont gravés dans nos mémoires. Les enfants se précipitent sur notre passage pour nous faire un signe de la main et les adultes nous sourient et nous souhaitent la bienvenue. 

 

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On est crevés, morts, épuisés... quelle journée ...

 

Mais quel accueil !!! tous les habitants du village sont là à nous observer : on est presque un peu gênés ! On se dirige vers la rivière pour prendre un bain : les filles en amont, les hommes en aval. On se lave tout habillés  comme tout le monde...

 

C'est l'effervescence dans la petite maison du chef. Je me dirige vers la cuisine (qui est dans la cour à l'arrière) pour donner un coup de main... et je vois les femmes en train de tuer et dépecer deux beaux poulets pour toute notre famille... Elles ont l'air vraiment ravies de nous avoir comme invités. Jean-Louis nous avoue passer souvent dans ce village avec des groupes de motards, mais jamais il n'a emmené une famille, d'où leur gentillesse à notre égard. 


On part se promener dans le village et observons des jeunes jouer à un jeu de balle que nous ne connaissons pas : le sepak takraw.  Il s’agit en fait d’un véritable « sport national » et surtout populaire dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, notamment en Thaïlande, au Laos et en Malaisie. Le jeu consiste à faire passer une balle au-dessus d'un filet, en utilisant toutes les parties du corps, excepté les bras et les mains. La partie oppose deux équipes de trois joueurs. C'est impressionnant. En moins de 10 minutes, Mavrick est capable de jouer, parler et rigoler avec tous les jeunes Lao. 

 

 

Puis est arrivé le moment du repas... Un grand moment. Nous avons chacun à peu près un kilos de riz à manger accompagné de poulet et d'une sauce vraiment très piquante, mais nous sommes affamés et nous faisons honneur à ce festin... (Marine a un peu triché quand même...)

 

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Nous nous installons pour la nuit, couchés au milieu de la pièce principale. Sur la droite il y a l'épicerie du village et sur la gauche une télévision : il ne doit pas y en avoir beaucoup, car pleins de villageois sont arrivés pour regarder une émission (ou peut-être pour nous observer....). Mais, on était tellement fatigués que nous avons vite fermés les yeux.  

 

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5ème jour de moto.

Ce matin, on part visiter l'école du village. On a été reçu comme des ministres. 

 

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De retour dans notre petite maison, nous repassons à table. On remange du riz et du poulet... Il est 10h30, nous ne savons pas comment refuser l'alcool si généreusement offert. Mavrick a du en boire 6 ou 7 petits verres.... 

 

Toute la famille nous prépare une cérémonie traditionnelle (Baci) et nous recevons de chacun un petit bracelet blanc qui, lorsqu'il est noué autour de notre poignet, est censé nous apporter santé, propérité et bonheur.  

 

Puis, on nous offre des cadeaux. Comme toutes les femmes du village tissent, nous choisissons des chemins de table et des foulards traditionnels. Ils sont magnifiques. Nous sommes très émus de tant de générosité. C'est un moment qui restera gravé dans nos coeurs.

 

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Le départ est difficile. A nouveau tout le village est là... mais cette fois, c'est pour nous dire au revoir...

 

On traverse la rivière avec l'aide d'une barque pour rejoindre le village de Muang Mok en passant par la plaine des Jarres dans la province de Xieng Khouang. Nous traversons un plateau aride, d'altitude moyenne, recouvert de pins. 

 

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Nous visitons une ferme de soie où les femmes sont initiées à la  sériciculture, le processus d’élevage des vers à soie, la transformation et l’amélioration des techniques de tissage. Il s'agit d'une association visant à permettre de faire revivre l'art de la production locale de la soie.

 

Nous arrivons ensuite sur le site de Thong Hai Hin. C'est un champ où sont disséminées d'énormes jarres en pierre, taillées dans des blocs de roche. Ce qui est étonnant, c'est que la pierre dont sont faites les jarres se trouve à plus de 40 km du site. On se demande encore aujourd’hui comment ont pu être fabriquées ces jarres et surtout comment elles ont pu être transportées sur des kilomètres à cette époque.

 

ll y a plus de 250 jarres pesant de 600 kg à 6 tonnes. Elle mesurent de un à trois mètres de hauteur. On estime qu'elles ont entre 2000 et 4000 ans. La légende locale prétend qu'elles servaient à la conservation du riz et de l'alcool. Une étude menée par une archéologue a en fait montré que les jarres seraient des urnes funéraires utilisées pour la noblesse. En effet, sur le site ont été découvert des os humains, des outils en fer, des céramiques et des parures en bronze.

 

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Cette région a été parmis les plus bombardées durant la guerre du Vietnam (une attaque toutes les 8 minutes pendant neuf ans). Plus de deux millions de tonnes de bombes ont été larguées sur le Laos. On estime que 30% d'entre elles n'ont pas explosé lors de leur impact.  

 

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Mavrick, pas trop intéressé par la visite, préfère nettement regarder deux gars jouer "aux dames"...

 

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On reprend la route : on roule en alternance sur des pistes et sur des routes en passant par des cols à plus de 2000 mètres d'altitude. 

 

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Arrivée chez le camarade Sangvang pour une soirée "Happy"... On se croirait un peu chez nous ce soir.

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6ème jour de moto

Nous sommes en plein pays Hmong. Il s'agit d'une des 85 ethnies du Laos. C'est un peuple fier qui s'est battu contre le communisme. Beaucoup de personnes sont en tenues traditionnelles aujourd'hui, car c'est le Nouvel An. C'est une fête traditionnelle qui se déroule à la fin des récoltes.

 

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Nuit à Longsane, sur les bords du lac de Nam Ngum.

 

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7ème jour de moto

Alain prépare son "café SON"... indispensable !!! C'est un café soluble. Le vrai café laotien a une consistance épaisse. Nous n'avons jamais réussi à terminer nos tasses. 

Dernier jour de moto. Nous rejoignons Vientiane par le Parc National de Phou Kao Kwai : Magique !!! On change à nouveau de décor. La dernière journée sera orange !

 

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A chaque fois que nous nous arrêtons dans de petits villages, nous sommes accueillis par une ribambelle d'enfants, tous plus craquants les uns que les autres. Le temps ici semble s'être arrêté. Eloignés de tout et pourtant si ouverts et si accueillants, nous reçevons des sourires incroyables. La pauvreté est bien visible, mais les villages sont propres et nous avons cette impression que l'essentiel est là. Nous ne nous lassons pas de regarder combien tout le monde a l'air heureux.

 

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Chaque jour, nous nous sommes régalés. Du resto un peu plus rafiné au "boui-boui" situé au bord des pistes, c'était à chaque fois délicieux. 

 

DSCN1102.JPGMavrick

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Val 

 

Nous voici arrivés, sans casse, juste quelques chutes sans gravité qui nous ont bien fait rigoler... Merci Jean-Louis pour ce périple, tu es notre PRESIDENT... t'as assuré !

 

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On a bien mérité une douche et un massage au Papaya Spa... 

 

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On partage un dernier repas traditionnel, la fondue Laotienne (Sin Dat) avec Jean-Louis, Vin, Félix et Nina et on refait le monde en savourant nos dernières "BeerLao"... 

 

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Le Laos est un pays encore authentique. Longtemps isolé du monde extérieur, ses habitants sont extraordinaires. Nous sommes tous totalement sous le charme et n'avons qu'une envie... y revenir.

 

En ce qui concerne la moto, les pistes sont incroyables. De la vallée du Mékong aux montagnes et en passant par les plaines, les paysages sont très variés et sublimes.

 

On embrasse tout le monde avec émotion. On reviendra avec le reste de la famille faire à moto la mythique route Ho Chi Minh, le long de la frontière Vietnamienne !

 

Nous partons pour la Thailande, farniente au programme sur les iles Koh Samui et Koh Tao (cf. le prochain article).

 

***

 

Raid moto (Jean-Louis) : 

http://bike-rental-laos.com/wordpress/le-laos/

 

Réservation vol (de Vientiane à Bangkok avec Lao Airways) : 

http://www.bourse-des-vols.com/

 

Train de nuit de bangkok Nong Kai :

http://www.travelconnecxion.com/train_bangkok_nongkai.php

 

Elephant conservation center, Sayaboury  (site en français) :

http://www.elephantconservationcenter.com/index.php/fr 

 

 

 

 

 

 

 



19/06/2014
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